Dialectique Corps Esprit

Publié le par Aiko

Mon réveil fut brutal ce matin. Vous savez c’est le réveil que vous n’espérez pas, celui qui vient vous trouver alors que vous étiez sur un petit nuage dans votre rêve. (et oui les happy ends ca arrive aussi dans les rêves !)

 

Puis la première chose qui me vint a l’esprit : « Je suis mwa». Vous allez me dire que je n’étais pas bien loin, on ne peut pas abandonner un corps aussi sauvagement pour garder l’esprit. Je vous épargnerai la les thèses de Descartes a ce sujet, que je réfutais avant même de bien les comprendre. Pourtant je me demande si ce classique n’avait pas raison sur une chose : séparation, dialectique corps/esprit. En effet, comment pourrais-je avoir été une autre pendant presque deux semaines sans que mon esprit se détache de mon corps ?!

 

Liste des choses qui m’ont fait comprendre que je n’étais plus moi-même peu de temps avant le bac (une a deux semaines avant) :

 
-Ne plus sortir
-Ne plus faire la fête
-Ne plus boire
-Ne plus fumer
-Vivre en autarcie
-Travailler son bac

-Arrêter de voir les gens qu’on aime

-Ne plus penser a  elle  et se dire que tout est finit, que je m’en fous et que je dois tirer un trait dessus

-Etre défaitiste
-Etre modeste
 

Tout a commencé hier, alors que j’étais convoquée pour passer ma dernière épreuve, l’oral d’anglais. J’arrive le matin,la tête dans le coltard. (Ah voila une première partie de moi qui revient !) Sur ma convocation il y avait écrit G118, et comme je suis naturellement douée, je me dirigeai sans me poser d’autres questions vers la salle 118. Puis, comme je connais mon lycée (oui après 3 ans passé là-bas je commence a le connaitre un peu :D) j’arriva la première devant la salle utilisant les nombreux raccourcis que nous offre ce charmant lycée. Je fus comme ébahit de voir que mon nom n’y figurait pas, c’était la liste des « A ». Le type me dit que j’étais peut-être rajoutée et donc de ce fait pas inscrite. Cela me parut très étrange, comment auraient-ils put oublier d’inscrire une déesse comme mwa ?! Mdr, c’est surtout que mon nom commence par un « Q ».. Etrange. Et moi de demander bêtement, « Heu, mais vous faites bien passer l’oral d’anglais ? » et lui de me répondre « Ah nan, la géographie »… Et voila, première latche de bon matin. C’est bon, je suis bien revenue moi, la tête en l’air que je suis, l’indescriptible gaffeuse. Je réussis finalement a retrouver ma salle. Mon appréhension retomba quand je vis que le jury n’était autre que lajury. Non pas que les femmes sont plus indulgentes, sympathiques dans leur notation et leurs attentes, mais parce qu’on m’avait dit la veille qu’elle faisait choisir le texte à présenter. Donc maline comme je suis (hum) je n’avais révisé qu’un seul texte, disons un seul que je connaissais par cœur. Comme en plus d’être très maline, je suis comédienne dans l’âme, jeréussis à ne pas me faire griller par la prof, je réussis à faire croire que je me démerdais bien en anglais. Je suis une bille pourtant. L’entretien se passa magnifiquement bien, et celle que je prenais pour une acariâtre, se mit à sourire, à faire de grands gestes pour imiter les campagnards qui se croisent tous les matins, puis de partir sur le fait que les citadins ont peur des autres, peur de se faire agresser. Sur ces paroles elle se mit a rire d’un rire saugrenu… Puis me dit « Ok, it’s very very good,but you must improve your accent!!!!»

 

         Mathieu passa me voir, deux semaines que je ne répondais plus à ses appels, à ses messages. Deux semaines que je vivais en autarcie. Tout cela devait changer. On alla dans mon cher bar boire un de leur succulent thé. J’adore le thé, au point que je me considère anglaise quelque fois. Certes, des que je prononce un mot d’anglais, je ne suis plus très crédible. :D Cécilia nous rejoignit et l’on alla chercher un sapin, vous savez ces saletés qu’on accroche au rétro des voitures…

 

            L’aprem je vis Guillaume, mon meilleur ami que je n’avais pas vu (mis à part dimanche à ma représentation théâtrale) depuis quelques semaines. Retrouver ses amis les plus proches, ce sont des moments que j’adore. Il me fit fumer pour fêter ça dignement. Le soir, je devais aller voir Antho, sa copine (la seule fille qui me trouve « très modeste » parce que je lui disais que jamais je ne tiendrais en prépa à Henry IV) et ses potes. Ils me virent débarquer vers 22h30. En effet, j’eus Anaïs au tel pendant une bonne heure, où j’appris qu’elleson Mp3, avait mis ma chanson dans Peter Von Poehl, The story of the Impossible, ainsi qu’une chanson qu’elle déteste et que j’adore, vous connaissez peut-être : Robyn, Konichiwa bitches. Apres j’eus D, qui me tapa une crise de jalousie. Bien sur, il a sans doute raison, je passe bcp de temps avec elle à discuter de tout ce qui nous passe par la tête, tant que ca ne parle ni de maladie, ni de psychologie, ni de « lui ». Tous ces sujets assez agaçant qui nous font soit elle, soit moi, enrager. Donc, il hurla que je l’avais en illimité, elle, et pas lui, qu’il avait du attendre un an et demie pour coucher avec moi, qu’elle ça s’était fait dès le premier soir, que j’étais tout de suite tombée amoureuse d’elle, qu’elle Elle, elle, elle, elle a toujours tout de suite, et que lui, galère comme un âne pour avoir ne serait ce qu’un petit bout de ma reconnaissance. Sans doute sa réaction est elle appropriée, mais j’avançais des arguments qu’il comprit irréfutables.Oui, mais c’est une fille, elle.

 

            Au final ma soirée s’acheva tôt, je n’avais plus trop envie d’aller en ville avec eux, et a 23h45 je me retrouvais dans mon lit, épuisée.

 

Cet après-midi je vais revoir ma meilleure amie de 6e-5e, un an et des poussières que je ne l’ais pas revue. Puis ce soir c’est la fête de la musique…

 
 

            Heureuse de m’être bien retrouvée, de préferer sortir plutôt que de voir mes séries en VO, à la « The L Word », « Desperate Housewives », ou encore « Grey’s Anatomy ». Heureuse de me voir arrêter de travailler, de retrouver mon optimisme débordant, mes fringues pleines de couleurs flashy, ma joie de vivre, ma tête ne l’air, mon humour à 60 centimes, mon envie de sauter partout,de courir, de chanter (attention les oreilles), mon enfantillage, mon envie de boire, de m’amuser de faire la fête… Mon corps et mon peu d’esprit ne font plus qu’un !

Publié dans aiko65

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A
Tu sais, quand on fait du théatre, je dirais qu'on est tous un peu schizo, ca en devient banal d'integrer un autre corps, d'etre un autre soi, un autre Etre, puis de revenir dans ton propre twa quand la piece est finie!Merci au fait :)Au fait: J'ai toujours raison mais chut! Quand le monde aura pris conscience de ce fait, alors je me retrouverais maitresse incontestée (et je passe pas sous le bureau moi! :D)Ca c'est de l'esprit machiavelique, c'est encore différent wai ling.. :D(Ok alors, la veuillez m'excuser je pars dans des délires...!)
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M
heureuse que tu aies reintégré ton corps ^^ça doit être très étrange de vivre ça... même dans les pires situations, je reste toujours moi (c'est pas forcément un mieux, ça lol)enfin bref, je viens de faire un petit tour sur ton blog que je trouve fortfort sympa ps: les connards ne sont toujours pas revenus dans ma vie, t'avais peut être raison en fait
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